Témoignage de Françoise & Gilles
Témoignage de Françoise & Gilles
En 1993, avec une douzaine d’étudiants de Brest, nous avons fondé l’association Trok India, ce qui veut dire « échange » en Breton.
Pendant l’année nous avons organisé des manifestations pour récolter des fonds, et avons aussi obtenu une subvention « défi jeunes ».
Ainsi en juin 1994, nous avions suffisamment d’argent pour financer la construction d’un centre communautaire dans un petit village d’intouchables de l’Inde du sud.
Nous sommes partis dans le petit village de Nimbekaipura dans l’état du Karnataka tous le mois de juillet 94. Nous étions hébergés dans une maison en construction. Nous avons travaillé là-bas comme coolie, et nous étions encadrés par une équipe de maçons, tailleurs de pierre, électriciens indiens.
Notre rôle consistait à porter des briques ou des pierres, tamiser le sable, apporter ciment, eau ou peinture aux ouvriers indiens.
En un mois nous avons fait sortir de terre un joli petit bâtiment qui devait servir de centre communautaire pour ce petit village.
Nous nous rappellerons toujours l’émotion qui régnait le jour de l’inauguration du bâtiment.
Fin 1994, nous avons rencontré Roger et Marie Eon, les responsables de Terre d’Espoir Armor.
Ils nous ont mis en contact avec M. Kannan, un indien qui dirigeait le Life Help Centre for handicapped, à Palavakkam, près de Madras (Chennai) et son atenne rurale, le centre Ceyrac..
C’est lui qui a organisé en Inde le 2e chantier de Trok India. Il s’agissait de construire le réfectoire d’une école.
Nous sommes arrivés au Life Help centre à 10 Bretons en juillet 95. M. Kannan avait tout organisé au millimètre et nous avons été frappés par son efficacité, son esprit d’entreprise et la chaleur de son accueil.
Notre rôle consistait d’abord à financer la construction du bâtiment, ainsi que le coût de notre nourriture sur place pendant le chantier. Puis encore à servir de main-d’œuvre bénévole pour toutes les tâches de portages de briques de pierres, de ciment, pour arroser les murs et les enduire, pour tamiser le sable et le porter sur notre épaule dans des petites coupelles baptisées « banglee ».
Nous avons achevé le réfectoire en 4 semaines. 250 enfants qui mangeaient dans les couloirs de leur école ont pu prendre possession de ce bâtiment pour un repas collectif sous nos yeux avant notre départ.
Depuis cette construction, Terre d’Espoir Armor finance les salaires d’institutrices dans cette école, ainsi qu’un dispensaire.
En 1996, pour la troisième fois, Trok India en partenariat avec Terre d’Espoir Armor a réalisé le financement et la construction d’un réfectoire pour une école dans une région tribale des monts Nilgiris en Inde du Sud. Les tribus sont considérées comme une caste inférieure aux intouchables dans la culture traditionnelle indienne. Ces gens vivent dans des situations précaires et sont souvent spoliés de leur terre. On les retrouve à travailler comme main-d’œuvre bon marché dans les plantations de thé.
Ce chantier s’est déroulé dans des conditions météos difficiles abondamment arrosé par la mousson d’été. C’est pourquoi nous n’avons pas pu terminer ce bâtiment pendant la durée du chantier, mais il a été achevé près d’un mois après notre départ.
Cette expérience restera inoubliable dans nos mémoires, car nous avons eu des contacts privilégiés avec des populations ignorées du monde qui avaient une culture propre.
Trok India a continué à envoyer des étudiants en Inde dans les années suivantes, en restant en contact avec Terre d’Espoir et M. Kannan en Inde.
De notre côté, nous avons quitté Brest pour le Trégor et nous avons rejoint Terre d’Espoir et ses fondateurs, Roger et Marie Eon.
Nous avons revu plusieurs fois nos contacts Indiens avec toujours la même chaleur, et les membres de Terre D’Espoir ont souvent rendu des visites sur place riches en projets.
Françoise et Gilles
Propos de Carole PRIGENT
En 2010, j’ai représenté l’entreprise LORANS, basée à Rennes, et me suis rendue sur les sites, où intervient TEA, avec pour objectif de chercher un projet en adéquation avec la culture et l’objectif dans un village soutenu par TEA.
Le choix s’est porté sur le village de VAIRAVAN KUPPAM avec comme but d’alimenter le village en eau potable (TEA intevenant déjà sur ce site au niveau de l’éducation – financement des salaires des institutrices, achat de matériel scolaire, …).
Plusieurs étapes :
- Fournir du matériel pour forer et puiser l’eau,
- Stocker l’eau.
A ce jour deux systèmes sont opérationnels
Voyage
Chronique d’un voyage annoncé…
Comme déjà réalisé dans le passé, l’association a décidé de rendre visite aux différents acteurs locaux de TEA .
Ce sont deux membres du bureau qui se sont déplacés pour évaluer la mise
en œuvre des actions entreprises : l’installation du stockage de l’eau
potable et le suivi de la scolarisation des enfants des villages.
«C’est une façon d’échanger plus facilement avec nos correspondants
et de sonder quels sont leurs prochains besoins….Mais surtout cette
visite impulsera un nouvel élan dans nos échanges et nos cœurs » – Jean Christian
Jour J : Destination Chennai
Après 24 h de vol et d’escales, Carole et Jean Christian sont bien arrivés à Chennai le vendredi 20 juin. Ici il fait au moins 38°C… et ce sont près de 8 000 kms qui les séparent de la France.
Rencontre avec les correspondants de TEA
« Nous sommes accueillis par la famille de Lawrence dont les 2 enfants sont parrainés par l’association. Ce week-end, nous avons fait connaissance de Durga qui s’occupe du second centre de TEA. Cette rencontre nous a permis de découvrir ses prochains projets très prometteurs. »
Lundi et mardi : immersion totale pendant 2 jours à Vairavan
« Nous avons reçu un accueil très chaleureux et protocolaire par les habitants du village et les écoliers. Tous les présents recueillis avant notre départ ont été distribués et ont rempli de joie les enfants. Nous avons participé à la vie quotidienne du village et nous avons embarqué sur les bateaux des pécheurs pour une sortie en mer…Beaucoup de moments émouvants et inoubliables. »